Dernier jour sur l’Île des Pins, ce soir nous repartons à Nouméa. Nous sommes donc « coincés » aux alentours de la Baie d’Oro et ne pouvons pas trop nous éloigner car nous ne devons pas louper notre avion ce soir. Malheureusement nous n’avons pas eu l’occasion de visiter les autres baies. Notre séjour étant déjà très court (4 jours) moins 1 où nous n’avons rien pu faire à cause de notre intoxication. Aujourd’hui, nous terminons en beauté, en allant nager dans la piscine naturelle, avec cette fois-ci tout notre matériel.
Pour y aller, c’est plus facile que vendredi, car nous connaissons maintenant le chemin. Au lieu de continuer dans la forêt comme la dernière fois, il faut longer l’eau et le sable en sortant du Méridien et prendre à gauche au pont. La marée est en train de baisser, mais l’eau est encore haute à certains endroits. Nous devons donc couper par la forêt par moments. Sur la route, là où le sable est un peu plus dur entre l’eau et la forêt, nous croisons de drôles d’habitants. Partout des trous de plusieurs tailles et une pince rose fuchsia qui dépasse et qui disparaît lors de notre passage. Un crustacé timide peut-être ? Nous ne nous amuserons pas à chercher un bâton pour aller fouiller le trou, car nous n’avons pas pris notre trousse de premiers secours avec nous.
Plus loin, des bêtes qui détalent à toute vitesse vers la forêt, nous ne voyons pas très bien. On dirait des crabes, mais pas sûr, car ils sont tout petits et noirs. A pas de velours, avec nos tongs qui font plouch, plouch, nous essayons de nous rapprocher pour les voir de plus près. Effectivement ce sont bien les bêtes avec les pinces roses que nous avons vues tout à l’heure. Nous avons passé un petit moment à les observer car ils étaient vraiment rigolos ces petits crabes qui portent le nom de « crabe violoniste » à cause de leur pince plus grosse et colorée.
Nous voici arrivés à nouveau à la piscine naturelle, aujourd’hui plus de monde que l’autre jour. Nous voyons bien les différences de couleurs de l’eau qui annoncent les différentes profondeurs des fonds. De nombreuses personnes sont en train de nager dans les endroits les plus profonds et sur la berge, de nombreuses personnes bien emmitouflées car il y a du vent et dès que l’on sort de l’eau, il fait froid. Pas besoin d’aller bien loin, dès les premiers mètres et un regard sous l’eau, voici des poissons qui nagent tranquillement dans le fond. Ils ne semblent pas être dérangés par notre présence, venant même très, très, près par moment. C’est beau, des poissons de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Une eau limpide et chaude, c’est le bonheur.
Il y a cependant pas mal de rochers un peu partout, il faut faire bien attention de ne pas se blesser. Il est d’ailleurs fortement conseillé d’emporter des chaussures pour aller dans l’eau ou bien de mettre des palmes pour les fonds plus profonds. Toujours les poissons « fantômes » comme je les ai surnommés, dont nous voyons les ombres sur le fond du lagon mais qu’on ne voit pas, car ils sont aussi transparents que l’eau, des concombres de mer, énormes, un peu partout, et plein de poissons regroupés en grand nombre qui créent des grosses taches grises au loin.
Nous avons l’impression de nager dans un aquarium. Par contre le soleil tape
au-dessus de la piscine naturelle, il est donc temps de rentrer et de préparer les valises pour repartir. Sur le retour, nous recroisons les petits crabes « violonistes » qui détalent dès qu’ils nous voient arriver. Nous devons couper par la forêt car l’eau est encore montée depuis notre arrivée et devons enjamber les troncs d’arbres et racines sur le chemin (si c’est bien le bon chemin pour rentrer). En tongs c’est un challenge, ça glisse et nous sommes encore un peu mouillés de notre baignade, les serviettes de bain autour de la taille pour nous sécher au vent. Heureusement pas d’accident, nous sommes rentrés sains et saufs à l’hôtel après de grosses rigolades sur la route.
L’heure du départ est déjà là, et nous rejoignons la navette pour repartir vers l’aéroport de Moue. Nous laissons derrière nous cette île paradisiaque qui porte magnifiquement son nom. Nous avons vraiment eu l’impression d’être seuls au monde sur cette île, perdus au milieu des eaux transparentes et turquoises. Les quelques rayons de soleil nous ont permis d’arborer de belles couleurs dorées sur notre peau, malgré la fraîcheur et le vent à certains moments de la journée. Nous n’osons imaginer comment doit être le séjour en pleine saison.
Séjour extrêmement dépaysant, nous aurions voulu faire plus de choses mais malheureusement, il en a été autrement. Cette île est une merveille pour se sentir comme un Robinson Crusoé au milieu de la mer.
Le lundi 9 septembre 2013
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