Aujourd’hui, direction le nord du pays vers Riobamba à 260 km de Cuenca. Fini les décors urbains, nous partons cette fois-ci dans les montagnes de la cordillère des Andes et l’altitude où deux jolies pauses sont prévues sur le trajet.
Une forteresse, un temple ou un observatoire, à vous de décider :
Dans tous voyages, ce qui est le plus génial, c’est l’imprévu. Comme j’en ai déjà parlé, ce voyage est un circuit organisé avec un programme et des étapes définies à l’avance. Même si parfois être seuls permet de se lancer dans des “pseudos aventures” c’est parfois aussi super d’avoir un guide. Car aujourd’hui par exemple lors de notre trajet vers Ingapirca (première pause) avant Riobamba, nous avons croisé au bord de la route une toute petite échoppe qui vendait de la nourriture cuisinée le jour même dans de grandes casseroles pour les voyageurs ou locaux de passage. Après avoir garé le bus, tout le groupe est descendu et justement les propriétaires étaient entrain de préparer un cochon grillé à la broche. Des morceaux plus anciens étaient déjà cuits, avec des pois chiche et des pommes de terre à l’eau. Nous avons pu voir tout ça de très près. Chose que nous n’aurions peut-être même par remarqué dans un autre contexte.
Nous continuons notre ascension donc vers Ingapirca, à 3100 mètres d’altitude, 600 mètres de plus que Cuenca. Une progression lente qui nous permet de nous préparer doucement pour le lendemain. Ces ruines précolombiennes sont les plus importantes du pays et quand on sait que ce sont les Incas qui ont construit tout ça, on pense forcément au Machu Picchu au Pérou. Il est vrai que ça ressemble un peu, en tout cas par rapport aux photos que j’ai pu voir, en beaucoup moins impressionnant bien sûr. Plusieurs zones sont encore très bien délimitées, ce qui permet une petite immersion rapide dans la vie des incas. On est vite impressionnés par la proximité qu’ils avaient avec les éléments et la nature. (calendrier lunaire, temple du soleil, régularité des murs…) Sur ce site, ce qui reste le plus beau, c’est ce que l’on présume être un temple dédié au soleil dont on distingue encore assez bien les murs. Effectivement, on ne sait pas si ce lieu était une forteresse, un temple ou un observatoire. N’empêche que cela reste un très bel endroit avec une très belle vue sur les montagnes.
Rendez-vous avec le nez du diable à bord du train des Andes :
Direction ensuite la ville d’Alausi à 90 km et à peu près 2 heures de route. Pourquoi cette ville, car nous allons prendre le “Train des Andes” ou encore “l’autoferro” et la gare se trouve justement ici. Nous sommes en avance, nous en profitons donc pour nous promener dans la ville. Juste le temps de déambuler dans la rue principale où se trouve une petite église, des petites boutiques ou bien encore d’observer l’immense statue qui surplombe la ville au dessous des collines entourant la ville. Tout autour d’ailleurs, on peut voir les montagnes, elles sont partout et c’est un peu la particularité de cet endroit. Car on ne s’imagine pas forcément trouver une gare au milieu de ces montagnes. Chose encore plus surprenante, c’est que cette gare bien qu’orientée touriste, reste tout de même assez intéressante et typique avec ses toits et ses panneaux en bois. On y trouve aussi des trains modernes qui se mêlent avec des plus anciens tout en bois.C’est d’ailleurs un train “ancien” que nous allons prendre en direction d’une autre gare Simbabe. Il est possible de voyager sur le toit du train, ce qui fait que l’arrivée de ce train est très attendue car c’est une véritable aventure.
Malheureusement, pour nous pas possible de monter sur le toit cette fois, il semblerait qu’il y ait eu un accident récent qui ne le permet plus. Ce n’est pas bien grave car de l’intérieur, on profite tout autant du paysage et cela pendant presqu’une heure. Cette ligne de chemin de fer avait pour but de relier Guayaquil à Quito. On la surnomme “le chemin de fer le plus difficile du monde” en raison d’une paroi presque verticale de roche “El Nariz del Diablo” (le nez du diable) sur le trajet. Pour la traverser, il faut passer par plusieurs zigzags taillés dans la roche, le train monte alors les 800 m en allant d’avant en arrière grâce à un système pendulaire. A Simbabe, il est possible de prendre une petite collation, mais aussi de monter dans les collines pour observer la gare en hauteur. Il y a également un petit spectacle folklorique de danses pour les touristes. De retour à Alausi, car il n’est pas possible de continuer le trajet en train pour le moment, nous déjeunons dans un restaurant avant de reprendre la route.
Une journée en plein dans les montagnes de la cordillère des Andes avec des paysages magnifiques et impressionnants surtout lorsque l’on prend le train des Andes. Il faut savoir que le train ne va pas très vite et c’est un peu dommage qu’il faille refaire le trajet dans le sens inverse, mais la fameuse pente vertigineuse et son système pour faire monter le train vaut la peine d’être vu, c’est quelque chose d’unique. Malheureusement comme il y a beaucoup de route entre les différents endroits, on a pas toujours le temps de s’arrêter longtemps.
Carnet de route du 11 novembre 2010
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