Kyoto est connue pour ses nombreux temples, ce n’est pas un secret. Nous aimons bien nous compliquer la vie avec Rémi (humour). C’est donc bien évidemment, que nous avons choisi de visiter le temple Saiho-Ji (ou encore le temple des mousses). C’est sans doute, le temple le plus protégé de la ville. N’importe qui, ne peut pas y rentrer.
Il faut demander une autorisation au temple et faire une donation de 3000 yens. L’heure d’entrée est fixée à l’avance et seulement un petit nombre de personnes peuvent entrer en même temps. Le temple est classé par l’UNESCO. Des moines y vivent encore, et le site est ouvert seulement quelques heures par jour. Notre agence de voyage « Voyageurs du monde », nous a aidé à trouver des places pour y aller.
Le temple se trouve à l’extérieur de Kyoto, nous avons RDV à 10h, pour y aller environ 1h de transport ou sinon avec un taxi pour environ 2500 yens. Arrivés sur place, nous sommes en avance. Nous en profitons pour visiter les environs. A quelques mètres du temple, un petit cours d’eau et des bambous par centaines. La lumière est très jolie et nous n’avons jamais vu autant de bambous. Quelques photos et nous retournons vers le temple. Dans le petit cours d’eau, des enfants d’environ 3 ou 4 ans jouent dans l’eau accompagnés de leur maîtresse. Ils nous voient et nous font des « coucous » avec les mains et nous lancent des « hello ». C’était vraiment adorable.
Le temple est ouvert, un gardien à l’entrée contrôle les billets, quelques pas plus loin, une sorte de hall d’accueil où il faut donner les 3000 yens. Il faut aussi enlever ses chaussures et comme dans tous les temples rentrer soit en chaussettes soit en chaussons spéciaux. Des moines nous accueillent et nous conduisent vers la grande salle de prière. Dans la salle, déjà beaucoup de touristes. Il y a partout de petites tables basses avec une feuille, un pinceau, de l’encre et une planchette. C’est assez étroit pour s’asseoir et nous avons beaucoup de mal à nous installer avec Rémi. Nous avons besoin de décaler les tables, ça y est nous refaisons la décor. Une famille de japonais derrière nous a pitié de nous et se décale pour nous laisser de la place sur le côté.
3 moines arrivent au centre de la pièce, 2 s’installent de chaque côté et celui du milieu se dirige vers l’hôtel et allume des bâtons d’encens, salue et retourne au milieu des 2 moines. Il est 10h pile, les 2 moines font retentir le « gong » présent devant eux. La prière commence, les moines récitent en chantant pendant près de 20 minutes, le sutura remis à l’entrée au son des gongs. Un silence impressionnant règne dans le pièce. A présent, les moines nous montrent quelque chose à faire avec la planchette en bois. J’observe discrètement les gens autour de moi pour essayer de comprendre ce qu’il faut faire. Je les vois badigeonner le bac d’encre avec un genre de gros bloc noir et plonger le pinceau dedans. Rémi lui, réussi à attraper un moine qui nous montre un exemple. En fait il s’agit d’écrire un voeu, avec son nom, son adresse, son pays le tout sur la petite planchette.
Bon écrire avec un pinceau, c’est vraiment pas notre truc, c’est vraiment très laid ce que nous avons fait. Les planchettes avec les caractères japonais sont vraiment jolies, même si on ne comprend rien. La plupart des personnes ont terminé d’écrire leurs voeux, nous on y est encore. Les gens font la queue devant l’hôtel, déposent leurs voeux, joignent leurs mains (pour prier) et jettent une pièce dans le bac devant eux. A notre tour je dépose mon vœu et fait une prière pour ma grand mère partie il y a quelques semaines. Je ne suis pas bouddhiste, mais il paraît que Bouddha comprend toutes les langues et demandes. Après cette « petite messe » nous pouvons visiter les jardins du temple. Tout de suite, nous comprenons d’où il tient son nom. Devant nous, un parterre de mousse d’un vert éclatant, on se croirait dans un conte de fée. Là, je cherche le lapin blanc, car les paysages devant mes yeux ressemblent à ceux que j’ai toujours imaginés en lisant Alice aux pays des Merveilles. C’est magnifique, tellement reposant. Encore de belles photos en perspective. Difficile de quitter ce magnifique endroit mais il le faut la journée ne fait que commencer.
Il est possible d’atteindre Arashiyama (petit village de pecheurs au bord d’une riviere) à pied depuis le temple, ce n’est vraiment pas à côté (environ 1h) mais le chemin passe à travers les habitations ce qui permet de voir de belles maisons. Ce n’est pas très bien indiqué mais les habitants une fois de plus se font un plaisir de nous aider à trouver notre chemin. Au début nous cherchions la forêt de bambous et surtout un fameux pont qu’il était apparemment possible de traverser pour rejoindre Arashiyama. Bien sûr on ne l’a pas trouvé et rien sur le plan, juste Arashiyama. Des bambous, nous en avons vus ce matin avant le temple, donc tant pis.
A Arashiyama, une belle rivière surplombée par un gigantesque pont. De chaque côté, il est possible de faire du « pouss-pouss » ou alors de prendre un petit bateau pour faire une balade sur la rivière. Il y a aussi tout près la « montagne des singes » avec des singes en liberté dans la forêt. C’est un peu trop touristique pour nous, nous décidons plutôt de nous promener le long des berges pour faire de belles photos. Ensuite nous traversons le fameux pont, et de l’autre côté des commerces. Quelques emplettes plus tard, nous décidons de reprendre le JR à la station Saga-Arashiyama sur la ligne Sagano. Direction Nijo Station pour visiter le Nijo Castle autre endroit à Kyoto classé par l’UNESCO.
Le château n’est pas à côté de la gare, il faut marcher quelques mètres pour enfin apercevoir un grand parc entouré d’eau et de hauts murs. Il faut faire le tour pour arriver à l’entrée, 500 yens chacun et nous voici à l’intérieur. Un grand porche nous accueille et nous voici dans une première salle, consacrée à une exposition de peinture. Plus loin, en arpentant les jolies allées du jardin, plusieurs petits pavillons. C’est joli, mais on ne comprend pas vraiment toute l’histoire qu’il y a derrière tout ça. Il fait très chaud et nous sommes épuisés, nous continuons à nous promener dans les jardins en contemplant les arbres magnifiquement taillés et les pierres disposées ça et là de façon très organisées.
C’est vraiment dommage, que nous n’ayons pas pu profiter d’avantage du Nijo Castle, car il parait que c’est immanquable à Kyoto. A refaire ou non lors d’une prochaine visite à Kyoto, peut-être. Dans tous les cas, la journée fut vraiment riche en magnifique paysage dignes de rêveries. Certes le temple Saiho-ji est cher, mais nous ne regrettons absolument pas de l’avoir visité.
Laisser un commentaire