Toujours sur l’île de Raiatea, nous avons passé la grande majorité de notre séjour à l’hôtel Opoa Beach au sud-est de l’île. Nous y avons passé 2 nuits. Nous avons été accueillis à l’aéroport par une gentille demoiselle en charge de nous y conduire. En guise de bienvenue, nous avons à nouveau eu droit à un joli collier de fleurs parfumées. Avant de nous mettre en route, nous passons rapidement pour récupérer un autre couple venu faire une excursion en ville et qui réside aussi à l’hôtel. En effet, l’hôtel se trouve à une quarantaine de minutes du centre-ville et comme il n’ y a que 2 grands axes principaux sur l’île, c’est un peu une aventure à chaque fois. Ils sont français comme nous et nous vantent les mérites de l’hôtel. Cela fait déjà 1 semaine qu’ils sont là et c’est la deuxième fois qu’ils ont choisi cet hôtel. Il paraît que la cuisine est délicieuse.
Le long de la route bordant la mer, il y a des trombes d’eau qui tombent dehors. Nous passons par le village d’Uturoa qui signifie « grande bouche » en tahitien et où tout le monde se connaît et est au courant des petits potins, d’où son nom. Nous longeons un peu plus loin la baie de Fa’aroa, passons devant des montagnes d’un vert éclatant et nous arrêtons quelques minutes à un point de vue qui, nous assure notre conductrice, est magnifique quand il y a du soleil. Un peu plus loin, un énorme rocher sur une colline et la voiture ralentit pour se positionner de la meilleure façon possible. Le rocher ressemble à une énorme tête, c’est un tiki mais entièrement façonné par la nature. Cette montagne regorge également de nombreux fossiles.
Tout est très, très vert et respire la nature autour de nous, malgré la pluie qui ne semble pas vouloir s’arrêter. Le long de la route, des plantations de mangues, d’avocats, de papayes et de pins. Le trajet finalement n’était pas aussi long que nous pouvions l’imaginer car la nature ici est captivante, surtout quand de tels paysages ne vous sont pas familiers. Nous voici arrivés à destination. L’hôtel est bien isolé, loin de la route, au bout d’un petit chemin en terre, à proximité de collines à la végétation luxuriante.
La voiture nous dépose juste à l’entrée d’une petite maisonnette en bois blanc avec une terrasse couverte tout autour. Là, nous sommes très vite accueillis par le patron de l’établissement « Eric » qui passe 15 bonnes minutes avec nous, pour nous expliquer le fonctionnement de l’hôtel et pour toutes les formalités d’arrivée. Tout se passe dans la bonne humeur et la convivialité autour d’un délicieux cocktail de bienvenue à base de fruits frais. Nous faisons également la connaissance des deux personnes qui s’occupent des repas.
Notre séjour ici est en demi-pension. Chaque matin le chef « Nicole » qui est aussi la femme du patron concocte un menu composé d’une entrée, d’un plat et d’un dessert. Lors du petit déjeuner, le menu est affiché et il faut choisir notre préférence pour le soir. Il y a toujours un plat à base de poisson et un autre à base de viande, parfait pour les gens n’aimant pas le poisson comme Rémi. Après cette petite explication sur le fonctionnement des repas qui nous convient tout à fait, direction la chambre en compagnie d’Eric. Petit tour du propriétaire sur cette chambre/bungalow très particulière et inhabituelle.
L’hôtel est écologique et chaque bungalow est en bois. Il y a bien sûr tout le confort nécessaire et l’électricité mais une fois à l’intérieur, nous avons vraiment l’impression d’être dans un cabane, pas dans les bois, mais au bord de la plage car l’hôtel possède une petite plage privée. Tout est arrangé sur le thème de la mer et des multitudes de coquillages sont collés un peu partout sur les murs, de l’attache des rideaux aux lavabos de la salle de bain toujours en coquillages. Et sur la terrasse, un énorme hamac à côté de deux transats qui ont l’air bien confortables. Pour nous souhaiter la bienvenue, partout des fleurs d’hibiscus rouges et une noix de coco (du jardin) prête à être déguster. Seul petit hic, il pleut toujours.
Dès les premières accalmies de la météo, nous allons nous promener un peu aux alentours. Il y a en tout 8 bungalows dont 2 directement sur la plage. Partout les bungalows sont entourés d’arbustes et de fleurs, un peu comme un petit jardinet. L’hôtel possède également un petit ponton et il est possible de partir en excursion en bateau aux alentours, notamment sur le « motu aux oiseaux » où il n’y des oiseaux que dans le nom. Il y a également une petite piscine pour se délasser, mais nous n’avons pas pu en profiter à cause de la pluie.
Le soir même, nous avons enfin la chance de goûter la fameuse cuisine et les plats que nous avons choisis en arrivant. Pour Rémi, bien sûr, de la viande et pour moi, un tartare de poisson cru, cuisiné avec des papayes et du citron. Encore du poisson mais cuit cette fois-ci, accompagné d’une petite sauce bien goûteuse et enfin comme dessert, de la glace à la mangue. Nous avons mangé comme dans un restaurant gastronomique, un régal pour les papilles, le tout accompagné d’un cocktail de fruits frais. Le ventre bien rempli, direction notre lit pour une bonne nuit de sommeil. Début difficile puisque l’hôtel n’a pas la climatisation, pourtant il ne fait pas trop chaud. Tout est ouvert et nous avons entendu la nature comme si nous faisions du camping mais avec le confort d’un vrai lit et d’une bonne douche. Heureusement, un ventilateur était dans la chambre, mais après quelques minutes de fonctionnement… coupure d’électricité… Ouch ! Est-ce notre ventilateur le responsable ??? Malgré la chaleur, nous réussissons à nous endormir.
Le lendemain, au petit déjeuner, accueil chaleureux du barman et de la serveuse. Bien installés, tout arrive à table. C’est copieux, avec un choix de choses dont il serait impossible de ne pas contenter quelqu’un : yaourt à la vanille, fait maison, confiture maison également, assortiments de viennoiseries fraîches, céréales, jambon, fromage et fruits frais, le tout accompagné d’un jus de fruits tout juste pressé. Pendant ce repas succulent, j’ai découvert la confiture de tiaré, spécialité ici. Dommage que ça n’existe pas en France. Prochaine mission : en trouver. Les repas se font pieds nus; en effet, il faut laisser ses chaussures à l’entrée, c’est déconcertant mais tellement agréable, on a l’impression d’être comme à la maison.
A midi, il est possible de se restaurer, mais la carte est beaucoup plus légère car beaucoup de personnes de l’hôtel partent en excursion la journée et ne mangent donc pas sur place. Le dernier soir, encore un délice pour les papilles autour du poisson, de la banane Fei cuite, et en dessert, une crème brûlée à la
vanille.
Pour juste une escale de quelques jours à Raiatea, cet hôtel est vraiment très loin du centre-ville. Nous n’avons eu qu’une seule vraie journée sur l’île, c’était vraiment très court. Cependant, cet hôtel, original par son architecture, son cadre et sa sublime cuisine, est un passage obligé si vous venez à Raiatea et si vous souhaitez visiter la totalité de l’île. Victime de son succès, il faut réserver plus d’une année à l’avance pour avoir un bungalow sur la plage. Le personnel est incroyablement professionnel et amical, sans doute à cause du très petit nombre de bungalows. Tout dans cet hôtel est conçu pour passer un séjour des plus agréables. Il faut, par contre, bien prévoir ses excursions car la conductrice de la navette ne fait pas toujours plusieurs trajets par jour et optimise en fonction des demandes. Nous sommes donc partis le lendemain avec un autre couple pour une autre aventure dans « les Iles sous le Vent », direction le centre-ville de Raiatea avec cette fois-ci, un collier de coquillages, en guise d’au revoir et de remerciement pour notre visite.
Le vendredi 13 septembre
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