Après la visite du centre culturel Tjibaou et la découverte du lien très fort avec la nature et les animaux de la culture kanak, direction la 2e visite de la journée. Pour retourner au centre-ville, il nous faut de nouveau prendre un taxi ; normalement ce sera la dernière fois puisque tous les autres sites ne sont pas aussi éloignés. A l’entrée du centre, comme nous l’avait conseillé notre hôtel, nous avons demandé s’ils pouvaient nous appeler un taxi. Nous avons attendu 30 minutes, car apparemment la société de taxi était difficilement joignable. Il y a un arrêt de bus juste à côté de l’entrée du centre, du coup nous avons longuement hésité à rentrer en bus, jusqu’au moment où le taxi est enfin arrivé. Devant le centre, c’était un peu l’anarchie car d’autres personnes attendaient aussi un taxi.
Dans le taxi, nous avons mieux compris pourquoi c’était si long. A la radio, une voix annonçait où chercher les personnes à transporter et cela prenait parfois beaucoup de temps avant qu’un chauffeur ne réponde. Durant notre court séjour, nous n’avons pas vu beaucoup de taxis dans les rues. Soit ils étaient tous très occupés, soit ils n’étaient pas nombreux. Dans tous les cas, le centre étant vraiment loin de tout, ça pourrait expliquer également le temps d’attente.
Une fois au centre-ville, le taxi nous dépose devant un petit port où se trouve un énorme bateau qui fascine Rémi. Il faut dire que Nouméa est un port très actif et que le transport principal ici, c’est le minéral et plus particulièrement le nickel. Les minéraliers sont des bateaux énormes. Mais ce bateau est particulier, car apparemment il servirait à tirer des câbles sous la mer. Juste en face, l’entrée du musée maritime, notre prochaine visite. Toujours grâce à notre pass « Culture & Nature » acheté le matin au centre Tjibaou, nous récoltons un nouveau tampon dans notre petit dépliant. L’entrée de base est de 500 F, le même tarif que Tjibaou et sans le pass.
Dès l’entrée dans le musée, nous avons l’impression qu’il est tout petit. La personne de l’accueil nous accompagne pour nous expliquer qu’il y a quatre espaces bien distincts et un étage, mais réservé aux expositions et fermé actuellement. Apparemment le musée est ouvert depuis quelques semaines, ça tombe bien, c’est tout neuf. Notre sentiment du départ sur la taille du musée est vite estompé car le musée regorge d’objets, photos de toutes sortes provenant de différentes épaves de la Nouvelle-Calédonie. Chaque stop devant une vitrine ou une photo nous prend beaucoup de temps car il y a une multitude de choses à regarder ou à lire, c’est incroyablement intéressant. Surtout que certains objets portent encore les marques de l’usure de l’eau ou des algues qui se sont accrochées pendant toutes ces années au fond de l’eau.
Tout au long de la visite, nous avons l’impression d’être sur un immense bateau tel un capitaine (Rémi) et son moussaillon (moi), passant par la découverte de l’histoire des minéraliers, la très intéressante expédition « La Pérouse » et ses 2 navires « La Boussole » et « l’Astrolab ». Cet espace est un peu à part et protégé par des portes, c’est d’ailleurs là que nous avons croisé un groupe scolaire qui était en train de se faire expliquer l’histoire du naufrage de « l’Astrolab ». Plus loin, nous découvrons comment les liaisons entre les côtes calédoniennes étaient assurées et nous pouvons voir de vieux objets retrouvés sur des navires de l’époque. Nous nous souvenons encore des objets médicaux de l’époque qui étaient exposés. Et pour terminer, des photos montrant les vagues de migrations à l’époque. L’histoire maritime de la Nouvelle-Calédonie est vraiment très riche et ce musée l’a retranscrit de façon ludique. Le fait que l’espace soit réduit, ne rend pas du tout la visite ennuyeuse comme certains musées. Les objets sont exposés tels des œuvres d’art et c’est avec une vraie curiosité que l’on jette un œil sur chaque chose.
Cette fois, c’est sûr, nous commençons une nouvelle aventure avec pour thème principal « la mer » et la première étape que nous traversons avec le capitaine James Cook qui ne nous quittera plus jusqu’à la fin de notre voyage. Peut-être rencontrerons-nous le capitaine Jack Sparrow dans le Pacifique ?
En attendant, il nous faut regagner notre hôtel. Pourquoi pas en faisant une partie de la route à pied, le long de la baie ? Le centre ville avec les magasins n’est pas très loin, juste après le port. En route donc, ou bien à l’abordage, si l’on peut dire. Nous croisons un énorme bateau de croisière qui fait une escale ; ici, et plus loin, des petits catamarans et d’autres bateaux de globe-trotters avec des cordes à linge recouvertes de vêtements en train de sécher. Nous voulons rejoindre le centre en longeant la baie, comme nos anciennes habitudes mais au bout d’un certain temps, nous nous sommes retrouvés dans un cul-de-sac fermé par une base militaire. Impossible donc de traverser par ici, il nous faut faire demi-tour.
Par chance, sur notre route, un Mac Do pour un petit goûter. Drôle d’ambiance, les gens nous dévisagent mais pas comme en Chine. Ici c’est désagréable, mais pourquoi ? Nous ne saurons jamais, peut-être avons-nous l’air d’être anglais. Difficile de se sentir étranger en France… Pourtant d’autres touristes sont là aussi. Bref, quelques mètres plus loin, des magasins, nous sommes au centre-ville. Nous avons fait la moitié du chemin entre le musée maritime et l’hôtel, ça nous aura pris 2h environ. Il reste la même distance et le soleil commence à baisser. Sur la route, un arrêt de bus qui semble aller jusqu’à l’hôtel et oh! surprise! il passe dans quelques minutes. Apparemment le billet s’achète dans le bus. Nous l’attendons donc et montons dedans. 220 F pour un billet et c’est parti.
Nous longeons le reste de la baie. 3 arrêts avant l’arrêt de l’hôtel, le bus s’arrête un peu plus longtemps que pour les autres stops. Un autre couple et des Japonais semblent également vouloir aller à l’hôtel. Nous voici donc 3 couples à attendre que le bus redémarre alors que tous les autres passagers sont déjà descendus depuis longtemps. Au bout d’un moment, une passagère de dehors dit à son voisin en ricanant: « Il faudrait peut-être leur dire que c’est le terminus ! ». Je la regarde et la remercie pour cette information, franchement on aurait pu attendre encore longtemps. Bravo le chauffeur du bus !
Sur la route pour rentrer, de beaux paysages au coucher du soleil. La journée se termine, nous allons bien dormir, à force de bouger à droite, à gauche. Rêver très certainement de construire une maison 100% naturelle au milieu des animaux et des plantes ou bien monter sur un vieux navire et partir explorer de nouvelles terres vierges.
J’avais lu que les Calédoniens n’étaient pas connus pour leur chaleur humaine, tout comme sur l’île des Pins. Mais les paysages et les musées sont magnifiques et très intéressants, et cela « rattrape » heureusement tout le reste.
Le mardi 10 septembre 2013
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