Pas une minute à perdre, après notre embarquement à Raiatea, nous partons direction l’est de l’île de Taha’a surnommée « île de la vanille ». Assez rapidement nous arrivons le long des rives de l’île. Par chance Taha’a est juste à côté de Raiatea, pas de grosse mer aujourd’hui, navigation tranquille sur une mer calme. Normal nous sommes encore près des terres et les seules grosses vagues se trouvent dans les passes ou lorsque nous croisons un bateau rapide à moteur. Passes (bras de mer entre deux terres ou des récifs) où Pacome nous demande de ne pas aller dans le filet à l’avant du bateau, car les vagues pourraient nous faire tomber à l’eau. Il faut aussi bien faire attention de toujours se tenir quand on se déplace sur le bateau.
Sur le chemin, Virginie commence à préparer notre déjeuner. Ce midi, ce sera tartare de poisson cru au lait de coco. J’en profite pour regarder comment elle prépare ce fameux lait et j’écoute attentivement ses précieux conseils de préparation. Ce n’est pas compliqué, il suffit de prendre une noix de coco déjà coupée en deux et d’en gratter la chair fraîche. Ensuite, mettre la chair dans un linge propre et presser. Voilà, nous avons du lait coco naturel et frais. Pour le poisson, déjà préparé, il suffit de rajouter quelques herbes et du citron pour la cuisson au naturel, le tout, accompagné de salade avec une très bonne vinaigrette faite maison.
Nous nous arrêtons entre la porte Teruapatiri et la porte Matahira pour déguster ce délicieux repas et y passer l’après-midi. J’observe toujours Virginie dans les derniers préparatifs, pendant que Rémi passe faire un petit tour dans l’eau turquoise et chaude autour du catamaran. L’occasion aussi de tester notre petite caméra sous-marine qui semble très bien fonctionner.
Il est enfin temps de déguster le repas concocté par Virginie et nous ne sommes pas déçus, c’est délicieux. Même Rémi termine son assiette, enfin sa noix de coco plutôt, car le poisson était dans la coque vide de la noix. C’était très joli et coloré. En dessert, un assortiment de fruits frais, mangue, banane, papaye, c’est vraiment super pour ça les îles.
Pour aller à terre, il faut prendre l’annexe, un petit bateau gonflable à moteur. Après une heure de pause après le déjeuner, Pacome nous emmène avec l’annexe un peu plus loin vers la rive. Là, nous sommes attendus par Brian qui va nous conduire jusqu’à sa vanilleraie pour que nous puissions tout connaître sur les petits secrets du symbole de cette île. Pacome repart avec l’annexe au catamaran et reviendra nous chercher tout à l’heure. L’annexe, c’est rigolo; déjà, ce n’est pas facile de monter dessus car ce n’est pas stable avec les boudins sur les côtés et en tong, je vous laisse imaginer. Après ça mouille beaucoup car on se prend les vagues de plein front; heureusement, Pacome est un conducteur hors pair.
La plantation de vanille n’est pas très loin, sur place nous sommes La plantation de vanille n’est pas très loin. Sur place, nous sommes les seuls visiteurs et nous sommes accueillis par une employée qui va nous faire la visite. La vanille est une orchidée hermaphrodite; c’est la tige qui donne la vanille. Elle met 9 mois à mûrir. Pour quelle puisse être de la meilleure qualité possible, elle doit pousser sur un tuteur naturel (arbuste) et avoir constamment un peu d’humidité à proximité. Ici, on utilise des coques vides de noix de coco car elle conserve l’humidité. La pollinisation se fait à la main avec une pince. Ensuite, on la récolte et elle est séchée 3x par jour pendant 3 mois sur des tôles. Il faut ensuite masser la gousse. Chaque tige est ensuite triée selon son calibrage, puis exportée. Le reste sert à faire de la poudre ou de l’extrait. La vanille de Taha’a ou de Polynésie est considérée comme la meilleure du monde car tout est consommable, contrairement à la vanille du Mexique dont on ne consomme que les graines. En une petite demi-heure, la visite est terminée et nous ramenons un peu de vanille avec nous, achetée à la boutique. Brian nous ramène au ponton et Pacome est déjà là avec l’annexe pour nous ramener sur le cata.
Il est environ 16h et nous quittons ce coin pour nous diriger vers le Motu Mahaea, seul au milieu de nulle part. De loin, depuis le cata, nous apercevons des jeunes en train de se baigner près du motu. Pacome propose de nous y conduire avec l’annexe pour nous baigner et nous promener. En maillot et avec les masques et tubas, nous nous rendons sur le motu. Pas mal de rochers, de branches d’arbres couchées sur le sable et bloquant l’accès à l’eau, nous empêchent d’aller plus loin pour nager. De plus, ce motu est très près des récifs de corail, ce qui crée un fort courant et de grosses vagues assez dangereuses pour un nageur. Nous nous promenons donc les pieds dans l’eau. C’est un joli motu tout de sable fin avec des arbres et une maison en paille dessus. Quelques chats errants sont là aussi. Sur le retour, nous apprendrons par Pacome qu’il est possible de louer ce motu pour une après-midi ou une soirée et que les propriétaires y ont installé des chats pour chasser les rats.
Après cette visite, nous rejoignons la baie de Faaaha toujours à Taha’a où nous allons passer notre première nuit à bord du cata. Après encore un succulent dîner concocté par Virginie avec du Mahi-Mahi, poisson traditionnel en Polynésie, nous regagnons notre cabine, passer une bonne nuit pour être en forme pour la suite de cette superbe croisière qui démarre sur les chapeaux de roues.
Le samedi 14 septembre 2013
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