5ème jour à bord du catamaran et une nouvelle traversée en mer, la dernière. Pour une fois, je n’ai pas grand-chose à raconter sur les 3-4 heures en mer. Pas encore amarinée à 100%, encore un peu gênée de temps en temps, j’ai enfin pu profiter à mon tour du filet à l’avant du bateau et me promener un petit peu pendant la traversée. Du coup, cet article ne relatera pas mes aventures avec le mal de mer. Il a fallu quand même pas mal de temps pour que le patch fasse de l’effet avec du recul. Je ne saurais que trop vous conseiller, si vous en souffrez comme moi, de ne pas trop compter sur les simples cachets et de ne pas non plus vous imaginez qu’avec un patch, la mer ne sera qu’une partie de rigolade.
Bora… enfin, mais Bora est en feu !
Après tous ces moments désagréables qui n’ont fort heureusement en rien gâché tout le reste, la récompense est enfin là : Bora Bora. Nous l’attendions depuis plus d’un an lorsque nous avons commencé à préparer le voyage. Malheureusement, cela annonce aussi la dernière semaine de vacances. Mais ne pensons pas encore à ça, il est temps de profiter et ça commence immédiatement avec notre première étape près du motu Toopua pour le déjeuner à l’est de l’île. Ici la mer est complètement différente des autres îles, d’un bleu encore beaucoup plus turquoise et une luminosité jamais encore rencontrée ailleurs. Nous avons déjà goûté un peu à la vie polynésienne en naviguant vers les autres îles, mais ici le temps semble s’être arrêté. C’est une sensation vraiment étrange et agréable en même temps.
Devant nous, sur la côte, le majestueux mont Pahia qui culmine; quelle belle vue pour déjeuner ! Au bout de quelques minutes à observer ce que nous avons tant vu dans les livres et dans nos rêves, nous apercevons de la fumée qui se dégage du sommet du mont. Le volcan se serait-il réveillé ? Virginie prépare le repas au son des musiques polynésiennes à la radio. Tout d’un coup, un flash d’informations, « le mont Pahia est en feu ». Encore une anecdote de plus à notre voyage, après le tremblement de terre au Japon, l’atterrissage manqué à Raiatea, il ne manquait plus que cela.
Apparemment, un habitant aurait allumé un feu domestique pour brûler des feuilles et le feu se serait répandu sur les hauteurs et ce, depuis plusieurs heures. Cet événement n’est pas sans rappeler les nombreux incendies du sud de la France en été. Sauf qu’ici, ce n’est pas si courant que ça car Pacome et Virginie semblent choqués et inquiets.
Des requins en pleine mer juste avec un masque et un tuba.
Nous nous sommes habitués maintenant à nos sorties snorkeling quotidiennes et aujourd’hui, nous nous rendons tout contents de découvrir de nouvelles choses magnifiques, un peu plus loin au large toujours avec l’annexe et Pacome, près de la passe Teavanui. En chemin, nous croisons de drôles d’oiseaux avec une tête vraiment très étrange sur les balises indiquant le chemin à prendre pour les petits bateaux. Ils ressemblent à des statues inanimées semblant guetter le moindre poisson qui ose s’aventurer à la surface. Ils portent bien leur nom je trouve, ils s’appellent « les fous masqués ».
Nous arrivons enfin à notre spot de plongée, mais pour une fois nous ne sommes pas seuls, pas mal de touristes, mais aussi des plongeurs un peu plus loin. Pacome attache l’annexe et nous suivons notre guide qui semble chercher quelque chose de particulier. Ici la profondeur est beaucoup plus grande, nous ne voyons pas très bien. Pacome plonge et descend jusqu’à toucher le fond. Décidemment, notre skipper est aussi un excellent plongeur. Au bout de quelques minutes, nous distinguons des ombres remuant au loin, ce sont bien des requins. Là nous regrettons de ne pas avoir un vrai équipement de plongée car ils sont vraiment très loin. Mais tout est relatif, car c’est profond, mais pas tant que ça puisque nous apercevons le fond depuis la surface. C’est peut être mieux ainsi pour ne pas les effrayer.
Un bain au milieu des raies pastenagues
Des mammifères marins, nous allons encore en voir et de plus près cette fois-ci. Un peu plus bas du motu Toopua, autre arrêt snorkeling. D’autres plongeurs sont là également. Peu de profondeur ici. Cette fois, Virginie nous rejoint après une bonne distance à la nage pour profiter également des habitants de cette zone. Nous n’avons pas longtemps à attendre avant qu’une dizaine de grandes raies pastenagues nous frôlent chacun notre tour. Ce n’est pas pareil que la première raie que nous avons vue à Tahaa. Car la première fois, elle errait sous le bateau à la recherche de restes de nourriture. Rémi s’était amusé à la suivre et elle essayait plutôt de s’enfuir. Ici, ce sont elles qui viennent nous voir.
Juste avant le repas, nous en avions profité pour nous laver les cheveux dans la mer, car c’est très difficile de le faire dans la minuscule salle de bain du catamaran. Bon moyen aussi pour s’adapter à la vie sur un bateau. Les raies étaient peut-être attirées par le shampooing, nous ne saurons jamais. Dans tous les cas, c’était très amusant de se retrouver au milieu de ces dizaines de raies en liberté, au milieu du magnifique lagon de Bora.
Le restaurant « immanquable » de Bora….
La fin de la journée approche à grand pas et la lumière commence à baisser. Nous quittons donc cet endroit pour nous rendre au mouillage pour la nuit, dans la baie de Povai, au centre de l’île. De là, nous avons toujours la vue sur le mont Pahia mais de l’autre côté, depuis notre départ, nous ne pouvions quitter des yeux la fumée qui s’en dégageait et là, c’est encore pire. Des flammes, cette fois énormes, un peu partout sur le sommet. Quel dommage ! La végétation est tellement luxuriante et tout est en train de brûler.
De là où nous sommes, nous ne pouvons pas voir si des pompiers sont en train d’éteindre le feu à terre, mais nous observons un hélicoptère essayant de faire quelques manœuvre avec une petite nacelle remplie dans le lagon juste avant. L’accès n’est pas évident et il tente différentes approches. La nuit tombe et ça ne semble pas s’arranger. Maintenant dans l’obscurité, nous pouvons voir très distinctement les foyers. C’est inquiétant !
Malgré tout cela, nous partons avec l’annexe et Pacome à terre. Ce soir, nous ne mangerons pas sur le catamaran mais au Bloody Mary, toujours dans la baie de Povai. Dès l’entrée, des pancartes et des autographes exposés un peu partout, ce restaurant semble très populaire ici. Pas mal de stars sont déjà venues manger. Nous comprenons très vite pourquoi. Dès le porche en paille traversé, nous sommes tout de suite pris en charge et on nous demande de nous rendre au bar en attendant qu’on s’occupe de nous. Pendant ce temps, nous observons les personnes arrivées avant nous. Beaucoup d’Américains et de Japonais. En fait, il faut choisir son plat sur un buffet de viandes et de poissons et ce qui est choisi est ensuite passé à la plancha et apporté à table. Le concept est vraiment très intéressant, surtout que tout le sol est recouvert de sable, mais nous avons attendu très longtemps nos plats, ce qui nous a refroidis pour prendre un dessert. L’addition également très longue à venir et la ligne du pourboire entourée au stylo feutre. Première fois que nous voyons ça, surtout que nous ne comprenions pas vraiment ce qui méritait un pourboire pour le coup.
Les 2 spots sont vraiment à faire mais si vous voulez voir les requins de plus près, il faut plutôt prendre des bouteilles. Le Bloody Mary est malheureusement victime de son succès. En tout cas, c’est l’impression qu’il nous a donnée. Il marche tellement bien, que le service est très sommaire. Dommage ! Le décor présageait vraiment une très bonne soirée.
Le mercredi 18 septembre 2013
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