N’ayant pas beaucoup vu de pêcheurs depuis notre arrivée à Oman, ni de bateaux traditionnels, c’est bel et bien ici que nous espérons en trouver. Sur est en effet, un village marin et un port commercial qui en plus de ces superbes paysages, cache de jolis petits trésors dans ses environs.
Le vieux village d’Ayeja :
La ville de Sur ou Sour en français, se trouve juste à côté de la mer. Elle forme un genre de U avec des phares et des forts en haut de ses collines qui avancent dans la mer. Cela donne de magnifiques vues sur la mer mais aussi sur les maisons du bord de plage. Là, sur la plage nous avons enfin croisé quelques pêcheurs et leurs bateaux, avant d’aller visiter un marché aux poissons comme promis par notre guide Abdallah les jours précédents. Les poissons de toutes sortes sont posés parfois à même le sol et son découpés devant vos yeux. Et bien sûr ça ne sent pas très bon, mais le poisson est plus que frais. Un peu plus loin, justement sur une des avancées un peu plus éloignées dont je parlais tout à l’heure, se trouve le petit village d’Ayeja. Contrastant avec la ville et ses imposantes bâtisses, ses souks, ses marchés, ce vieux village semble s’être arrêté dans le temps bien que la ville de Sur soit tout aussi envoûtante mais dans un tout autre style. Déposés à l’entrée du village, nous avons quartier libre pour nous promener et prendre de jolies photos.
Comme dans les villages que nous avons traversé la veille, les maisons semblent abandonnées et décrépient sauf 2 ou 3 grosses maisons qui apparemment ont été rénovées récemment. A l’entrée, se trouve un très joli phare avec un toit bleu. Il n’y a pas de route pour traverser le village et les rues sont très étroites, quand une voiture arrive c’est très difficile de croiser son chemin, même pour un piéton. Cela vous donne une idée de la largeur de la rue. Aucune importance car se promener ici est un moment vraiment très agréable. On croise même au détour des ruelles quelques chèvres et des chats. Comme ce village est un peu en hauteur par rapport à la mer, il y a des mini falaise et il est possible de s’approcher très très près de l’eau et d’observer les vagues se briser contre les rochers. A part donc, les quelques chèvres et un ou deux 4×4, nous avons été les seuls ce jour là à nous promener. Une impression magique d’arrêt sur image sur un village qui est resté presque tel qu’à ses premiers jours.
Les bateaux traditionnels, le chantier de réfection de boutres :
De l’autre côté d’Ayeja, sur une lagune se trouve un énorme chantier qu’il est déjà possible d’apercevoir depuis la route. Au début on ne distingue pas trop ce que c’est, puisque qu’on ne voit que des énormes planches qui ressemble entre elles à des sortes d’échafaudages. A mesure que l’on s’approche, on voit qu’en fait il s’agit d’énormes bateaux en rénovation : des Dhows ou boutres. Ces bateaux traditionnels qui étaient utilisés il y a environ deux siècles. C’est ici à Sur, la capitale des boutres. Aujourd’hui on ne les utilisent que pour le tourisme c’est pour ça qu’on les rénove, on ne les construit plus vraiment, mais il y a encore quelques chantiers à Sur où vous pouvez allez les voir. Et parfois, on a même la chance d’en apercevoir en mer.
On apprend donc qu’il faut environ 6 mois pour rénover un dhow, c’est notamment la raison pour laquelle il n’y a pas beaucoup d’employers sur le chantier et que 2 bateaux sortent chaque année. D’ailleurs il n’y a pas beaucoup de bateaux non plus sur le chantier et ce n’est pas étonnant vu la place qu’un seul prend. Pour mieux faire connaissance avec un dhow, il y en a un en parfait état dans la lagune du chantier, très bien placé devant le fort d’une des collines de Sur. C’est dommage qu’il n’y ait pas de guide ici, mais d’un autre côté, voir un employer poncer une planche de bois n’a pas besoin de beaucoup de commentaires. Dans tous les cas, le travail sur ces bateaux est magnifique de précision, et il est possible d’acheter des miniatures de ces bateaux à la boutique de souvenir.
Le Wadi Bani Khalid, les piscines naturelles :
A 120 km de Sur, en remontant vers Mascate, se trouve un autre Wadi. Contrairement à celui de hier le Wadi Tiwi, celui là est complètement différent. Lorsque l’on arrive après avoir traversé des plantations de dattes, on se gare devant des minuscules petits murets entourés de cailloux. Il faut ensuite marcher sur ses petits murets pendant une dizaine de minutes pour arriver au coeur du wadi entre les montagnes de roches. On y croise des enfants avec des brouettes qui nous proposent leur service pour porter les affaires de plages. Car ce wadi, est connu pour ces piscines naturelles et lorsque l’on vient ici c’est soit pour se baigner soit pour se promener dans les montagnes autour des piscines.
Même si l’on ne veut pas se baigner et c’est tout de même un peu escarpé, normal dans un décor complètement naturel. On peut aussi se promener mais en tongs, il faut faire très attention de ne pas glisser. Ou l’on peut simplement observer la beauté de cet endroit unique. Après cette visite, nous reprenons la route vers le nord. Il est possible d’y déjeuner dans un genre de petit café où pour nous, nous avons exceptionnellement le droit de manger nos lunch box après que notre guide est négocié que l’on paye juste une consommation pour pouvoir occuper la terrasse. Dommage qu’il nous faille déjà repartir, on comprend tout à fait que les familles du coin et les touristes viennent y passer une bonne partie de leur week-end.
Une fois de plus, sur toute la journée nous avions l’impression d’être tout seuls car très peu de touristes. Ce qui a encore plus appuyé cette impression d’être replongé en arrière. Pourtant la ville de Sur est réputée et présente dans tous les guides touristiques. Mer, poissons, pêcheurs, dhows dans des décors sublimes. Pour le côté traditionnel, c’est ici sans aucune hésitation qu’il faut s’arrêter après Mascate. On peut penser que tous les Wadis se ressemblent, la preuve que non avec le Wadi Bani Khalid. Si vous voulez vous baignez dans un décor sublime également, c’est ici qu’il faut s’arrêter. Qu’en pensez-vous ?
Carnet de route du 11 novembre 2010
De très jolies photos.
Je découvre les Wadi et j’avoue que ça donne envie de s’y baigner, ces endroits sont-ils totalement naturels ou tout de même façonnés par l’homme ?
Merci 🙂 Les Wadis sont creusés par l’eau, cependant certaines installations comme les accès (escaliers, entrées..), cafés et autres ont bien entendu été rajoutés par l’homme !! Mais je trouve que ça s’intègre très bien dans le décor.