Déjà 6 mois que le temps passe vite. C’est aussi l’âge de notre petite Niamh née au début de l’année, comme nous vous l’avions annoncé il y a quelques mois. Tous les jeunes parents pourront comprendre pourquoi le blog a été laissé à l’abandon si longtemps. Alors quoi de neuf depuis le temps ? Voici le récit de mon accouchement à Dubaï.
Des fêtes de fin d’année bien agitées :
J’ai eu la chance d’avoir une grossesse que l’on peut qualifier de rêve, pas de nausées et un déroulement tout à fait normal. Suivie par un premier docteur à Paris jusqu’au départ à Dubaï (enceinte de 4 mois et demi) puis à Mediclinic City Hospital. L’un des deux hôpitaux avec The American Hospital aux meilleurs retours. Nous avions choisit notre docteur et notre hôpital en conséquence, car elle avait la réputation de préférer l’accouchement naturel plutôt que la césarienne. Chose assez répandue ici, car les futures mamans ont la possibilité de choisir leur mode d’accouchement. Ce qui nous convenait très bien, car je voulais justement accoucher naturellement.
Niamh aurait dû naître aux alentours du 6 février, nous avions vu le docteur juste avant les fêtes pour un contrôle. Après le soir de Noël passé chez des amis, durant la nuit j’ai eu très mal au ventre. Heureusement tout est rentré dans l’ordre très rapidement sans doute à cause du très bon repas que nous avions eu. Une semaine plus tard dans la nuit du 1er au 2 janvier rebelote et à nouveau des gros maux de ventre. Idem nous avions bien fêté et je pensais que c’était à nouveau mon estomac, car cela ressemblait très fortement à des ballonnements. Après avoir essayé de dormir pour faire passer le mal sans grand succès, je me suis mise à vomir et les douleurs commençaient à être plus intenses. Impossible de sentir bouger le bébé car j’étais pliée en deux. Remi ne se doutait de rien, car il dormait profondément. Un peu grincheux, forcément à 3h du matin, dur le réveil, il appelle les urgences pour savoir ce qu’on doit faire. Réponse de l’hôpital : « Si ça ne passe pas, il faut venir aux urgences » !!
Bonne année 2015… aux urgences :
Dans le doute, Rémi décide de commander un Uber pour aller contrôler que tout va bien (car nous n’avons pas de voiture). Tant bien que mal, j’enfile vite un pantalon et un t-shirt et descend en bas de l’immeuble toujours pliée en deux. Le chauffeur nous voyant arriver pense que j’ai des contractions et que je vais accoucher dans la voiture. Rémi le rassure en lui disant que ce n’est que des maux de ventre. Il n’a pas l’air trop inquiet sans doute il a l’habitude… ou alors je ne me souviens plus très bien. Dans tous les cas, nous avons de la chance à 4h du matin la Sheikh Zayed Road est vide et les 35 min de trajet habituel pour aller à l’hôpital passe très vite. Dans la voiture je vomis à nouveau… et assise ce n’est pas très confortable pour moi.
Aux urgences, aucuns patients je suis la seule et je suis donc tout de suite prise en charge. On me demande à combien de semaines je suis, 33 semaines. Les infirmières sont étonnées par la taille de mon ventre. On contrôle le cœur du bébé, me fait des prises des sang, tests d’urine… Et quelques minutes plus tard, le verdict tombe : protéines dans les urines et tension artérielle très élevée. 2 signes de la pré-éclampsie. Conséquence, je reste sous contrôle et si la situation empire, il va falloir sortir le bébé en urgence. A ce moment là, je n’ai plus la notion du temps (1h – 2h plus tard, je ne sais pas), on me pose une « perf » dans la main et on nous annonce que le bébé ne va pas bien et que dans la matinée, elle sera avec nous. On bipe en urgence le gynécologue de garde, on me pose un cathéter, me fait une injection pour préparer les poumons de la puce et on me prépare pour la césarienne. 12h05 pm, nous faisons la connaissance de Niamh 1kg 925, 46cm, née prématurément avec 6 semaines d’avance.
Heureusement que nous sommes allés rapidement aux urgences, car si une pré-éclampsie n’est pas diagnostiquée assez tôt la maman peut faire des convulsions et le fœtus peut être en danger. L’hôpital était équipé d’une unité pour les prématurés et ça a été très important d’avoir notre bébé dans le même hôpital, le temps que tout le monde puisse sortir. Lors de la visite post-opératoire du docteur, nous avons également appris que Niamh avait en plus le cordon 3 fois autour du cou. Nous avons eu beaucoup de chance au final et Niamh a été bien gentille de ne pas naître la nuit du réveillon, ça aurait été très certainement compliqué.
Je regrette cependant de ne pas avoir connu les contractions… mais ce n’est rien comparé au bonheur de pouvoir serrer tous les jours dans mes bras ma petite puce adorée. Une « battante » comme elle a été surnommée par le personnel de l’hôpital.
Un merci tout particulier à Rémi, mon mari qui a dû gérer tout le stress, les formalités de cette aventure, mais aussi les biberons, les couches… de la puce. Tu es le meilleur des papas !!
Grâce à cette expérience et enfin remise physiquement et moralement, j’espère pouvoir rassurer de futures mamans qui se posent des questions sur l’accouchement à Dubaï. En souhaitant tout le meilleur aux futures, nouvelles ou déjà mamans.
Étiquettes : Dubaï, Expatrié
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